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Regards d’artistes sur l’Union
Regards d’artistes sur l’Union (R.A.U) est un projet initié par Ville renouvelée avec le Groupe A – Coopérative culturelle.
Depuis 2015, des résidences d’artistes sont organisées sur le quartier de l’Union donnant lieu chaque année à une ou deux expositions présentant le résultat des investigations des artistes.
En 2017, le projet fut lauréat de l’appel à projet national Street Art du CNAP – Ministère de la culture.
R.A.U#3
L’année 2018 voit la troisième édition du programme de résidence d’artistes se déployer sur le territoire de l’Union et aux alentours. Il s’agit alors pour chaque artiste d’explorer le quartier et le vaste chantier de réhabilitation urbaine en liens étroits avec les habitants et les acteurs locaux :
- entreprises implantées sur le territoire
- associations intervenant sur le quartier de l’Union
- acteurs culturels
- équipes d’aménagement de Ville Renouvelée
- éco-gardes
- architectes et urbanistes
- centres sociaux
- équipements culturels des villes de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos
- comités d’habitants
Les artistes en résidence sont particulièrement attentifs aux thématiques propres à la réhabilitation et aux métamorphoses régulières du quartier de l’Union, et d’autres chantiers en cours :
- éco-quartier
- rénovation urbaine
- réhabilitation industrielle
- écologie
- mémoire des lieux
- art urbain
- participation des habitants
Cette année donc, 4 artistes sont en résidence pour une durée d’un mois chacun, focalisant leur attention sur un élément particulier des rénovations :
Mai, Rodolphe Collange (compositeur), autour du Canal de Roubaix
Pendant un mois, au printemps, Rodolphe Collange a parcouru micros à la main et casque sur les oreilles l’environnement sonore de l’Union à l’écoute des signes vivants de la nature confronté à l’urbanité. Les abords du canal, la surprenante biodiversité renaissante du futur parc et de son marais, la friche encore sauvage du futur écoquartier se heurtent acoustiquement à la domination de l’automobile et des transports qui saturent l’espace sonore. La question qui anime alors l’artiste est la place de l’écologie acoustique dans cet ambitieux et complexe programme à vocation écologique de transformation urbaine.
Juillet, Benjamin Barreau (graphiste), autour des G.B.A et du quartier de l’Union en général
En juillet, c’est Benjamin Barreau et Chimène Berthe de l’atelier Bien-Vu, qui réside sur le quartier de l’Union. Après avoir observé le quartier, et en particulier les espaces cernés par les blocs de béton GBA, leur démarche est de donner vie aux espaces urbains inutilisés. En provoquant la rencontre entre le jeu, le sport et la rénovation urbaine, ils souhaitent réenchanter les interstices urbains et offrir à ce terrain de construction le visage ludique des espaces de jeux.
Septembre, Grégory Grincourt (artiste visuel, sculpteur), autour de La Lainière
Gaëlle Lucas (artiste visuel) et Matthieu Husser (artiste visuel, sculpteur) sont quant à eux, en résidence à l’année, s’inspirant de travaux réalisés avec les habitants lors d’ateliers de pratique artistique, pour la conception et la fabrication d’une œuvre chacun.
L’exposition présentant le résultat des résidences aura lieu du 16 novembre 2018 au 8 février 2019, à la Galerie éphémère installée au sein du Champs Libre, laboratoire d’innovations urbaines, animé par Ville Renouvelée, lille–design et L.I.V.E
Par ailleurs, deux artistes seront invités sur appel à projet, à présenter leurs œuvres déjà réalisées et traitant de la transformation urbaine. Elles prendront place lors de l’exposition, tissant des liens avec d’autres espaces urbains en mutation.
Plus d’infos sur l’appel à projet
Le vernissage aura lieu le 14 novembre à 18h30, avec au programme : dégustation de bières locales et performances musicales.
Ce programme de résidence d’artistes est conçu pour porter peu à peu au cœur du quartier un projet culturel d’excellence, engageant un dialogue permanent avec les actions de rénovations urbaines en cours ou à venir. Les artistes sont ainsi amenés à intégrer progressivement les équipes d’aménagement et ainsi, de faire usage de leur art en lien direct avec les questionnements qui président à l’émergence de nouveaux espaces, de nouveaux usages.
