Quand l’art rencontre l’urbain à Roubaix
La palissade en tôle de la rue de l’Alma du lot 4 à Campus Gare a laissé place à une œuvre d’art réalisée par Baptiste César, artiste pluridisciplinaire.
« Rompre avec l’idée d’un mur, d’une barrière ou d’une clôture », c’est le sens de cette œuvre installée sur 50 mètres de long entre l’IUTC et la gare. L’artiste a souhaité proposer des fenêtres pour observer le terrain aujourd’hui friche, demain champ fleuri et après-midi immeuble de logements, d’activités et de commerces.
C’est une percée sur l’arrière du décor, qui donne à voir ce nouveau quartier Campus Gare.
J’ai souhaité rendre le terrain vague attrayant et rendre visible l’invisible »
Baptiste César, artiste
L’art dans l’espace public porteur de sens
Les éléments de la palissade illustrent de manière artistique le passé industriel de la ville et notamment l’activité textile avec les différentes formes que l’on observe. D’ailleurs, en prenant du recul sur l’ensemble des modules, on peut imaginer la forme d’une fileuse à laine.
Pour Baptiste, la transition du territoire passe également par la transition écologique. Son œuvre s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire puisque l’ensemble des matériaux utilisés sont de la récupération. Du chantier d’une église de Roubaix pour le bois de la palissade et de l’ancienne usine de la Tossée pour les cuves en métal.
Une semaine a été nécessaire pour la construction de l’œuvre et deux jours pour son installation, en collaboration avec un constructeur local, l’atelier Alex Herman. Le montage de la palissade a été assurée par quatre travailleurs en réinsertion (via l’association Angle 349).
Ce projet est le fruit d’une résidence d’artistes appelée « regards d’artistes sur l’urbanisme » à la maison de l’Union, proposée par Ville Renouvelée et Groupe A. Chaque année, des artistes intègrent ce lieu de création pour réaliser des œuvres. Certaines sont ensuite installées comme c’est le cas pour cette palissade.